Sa boite vocale lui avait annoncé « vous avez deux messages » et avec beaucoup de fébrilité elle avait poursuivi l’écoute
Bonjour Alice, c’est moi, dommage tu n’es pas là rappelle moi je t’embrasse !
Quoi de plus banal ?avait-elle pensé à haute voix, mais elle ne pensait pas ce qu’elle venait de dire.Elle était heureuse qu’il ai essayé de la joindre....
Bonjour Alice, c’est encore moi, bon ben tampi, je pars quelques jours, je ne te joindrais pas...Baisers à bientôt !
Ces deux messages étaient assez récents, elle avait rappelé immédiatement, mais sans succès, laissant quelques balbutiements amoureux dans un style langoureux, puis emportée par sa colère avait terminé par un « va au diable Peter, je n’en peux plus de toi » et avait raccroché. Des larmes pleins les yeux elle avait jeté son portable avec rage, une réaction à la hauteur de sa détresses de l’instant.La seconde d’après elle avait regretté cet excès de violence, mais son portable était disséminé en pièce sur le carrelage de la terrasse.
Jetant un œil aux alentours, honteuse de son geste, elle avait tenté de ramasser les morceaux de son appareil mobile et de le reconstituer, mais sans succès.
« Baisers, à bientôt », ces mots raisonnaient dans sa tête comme un écho sans retour, un son lointain et diffus qui traduisait une décision, sa décision, une rupture douloureuse mais pourtant nécessaire pour ne pas sombrer dans la folie d’une relation destructrice et ravageuse.
Elle aimait Peter à en crever, mais ne sentait plus la force en elle de lutter contre un fantôme. Les mots qu’elle venait de lui prononcer seraient les derniers, elle venait de s’en faire le serment.
Encore accroupie, à la recherche de quelques pièces éparpillées, elle s’était trouvée face à face avec un homme accroupi lui aussi.Lui tendant un bout de plastique, un sourire sur les lèvres
« Est ce cela que vous cherchez ? »
Elle avait acquiescé de la tête, camouflant son chagrin et sa colère sous un sourire figé.
« Oui merci, j’ai tombé mon portable
-Non, vous l’avez jeté
-Hum, on ne peut rien vous cacher »
Ils s’étaient relevés ensemble.
Il était grand très grand. Son visage d’ange et sa blondeur contrastaient avec un regard acier dont elle n’arrivait pas à détacher le sien.Il était séduisant, bel homme, mais Alice n’avait aucune attirance pour les blonds.Elle leur préférait les bruns latins à l’allure plus virile.
Elle avait pris congé de lui, le remerciant de son aide et s’était dirigée vers la salle de réception à présent comble de nouvelles convives.
Cette nouvelle rencontre inopinée, lui avait fait quelque peu oublier l’incident Peter, du moins pour la soirée.Elle avait senti ses yeux d’homme aguiché sur sa cambrure et la rondeur de son fessier, ce regard l’avait brûlé au point même de le sentir la pénétrer.
Une certaine timidité non coutumière avait terni son audace habituelle .Elle avait deviné de la douceur dans sa voix aux résonances étrangères qui lui avait rappelle celle de Peter. Mais elle devait sûrement faire un report, ce ne pouvait pas être lui, il ne savait même pas où elle était. Et puis s’en était fini de lui, elle se l’était juré !
Elle avait déambulé au milieu des invités.
Olivier assis à une table l’avait hélée, elle avait rejoint son délicieux compagnon et ses amis.elle s’était assise à coté de lui, il lui avait tendu une coupe de champagne
Où étais tu je te cherchais !
-Sur la terrasse, j’avais un coup de fil à passer ! Mais où est Violette ?
-Avant un immense garçon, un scandinave je crois, pas mal, mais pas du tout à ton goût !
-Pourquoi dis tu cela, sait-on jamais ?
Violette était revenu accompagnée du séduisant jeune homme qui n’était autre que son interlocuteur de la terrasse....
Alice, je te présente Thomas alias « le Viking »
Alice avait souri, amusée....
Alice et moi nous nous connaissons, avait gentiment répondu Thomas, mais...
-Mais je n’ai pas pris le temps de me présenter.Desolée, j’avais l’esprit ailleurs...
-Vous avez l’air chavirée, est ce moi qui....
-Non, pas vraiment, c’est juste que... »
Alice n’était jamais aussi désirable que quand elle ne désirait pas.Elle avait cette capacité à engendrer l’envie de déjouer la distance qu’elle essayait d’instaurer entre un homme attiré par ses charmes et elle.
Thomas n’était pas homme à se laisser dépasser.Violette avait décelé chez ce garçon une profonde attirance pour Alice et avait fait en sorte de donner un coup de pouce au destin
Avec une facilité déconcertante elle avait débarrassé Alice de son chaperon.
Elle avait attiré Olivier à elle, l’avait entraîné dans une danse diaboliquement érotique...laissant Alice entre les griffes du « Viking »
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