Ils s‘étaient endormis enlacés, le corps de l’un épousant celui de l’autre.
Le temps s’était arrête pour ces deux amants, le temps de leurs étreintes torrides.
Sans penser au lendemain, ni aux conséquences de leurs attirances, ils s’étaient aimés à en perdre la raison et la notion du temps.
Le silence avait envahi le décor de leurs ébats, à peine perturbé par le bruit du vent dans les feuillages des arbres environnants !
Quiétude et bien être avaient remplacé ardeurs et pulsions...
Une sonnerie de mobile avait troublé cette sérénité, un bruit sourd et lointain que Camille avait reconnu dans l’instant, bien que somnolente.
Un vent de panique l’avait aussitôt envahi, son doux visage s’était assombri, la sonnerie était celle attribuée à son mari.
Sa respiration s’était accélérée, son estomac s’était noué, presque au bord de la nausée !
« Allo, avait –elle murmuré dans la pièce voisine de la chambre
-Allo, enfin ! Mais qu’est ce tu fous ? Voila deux jours que je t’attends ! Où es tu, réponds, et trouve une bonne excuse !
-Bonjour !
-Oui ! Bonjour mais...alors !
-Mais...c’est... C’est ton frère qui...
-Mon frère ! Que vient il faire la dedans ?
-Ne crie pas ! Ecoute moi !
-T’écouter ! Je t’attends c’est tout ! Je t’attends, tu devais me rejoindre après mon congrès ....
-Arrête de crier ! »
Excédée par aussi peu de courtoisie et le ton coléreux de sa voix, bien à l’image de son mari, elle avait bousculé ses pensées intimes.
« Ecoute bien ce que je vais te dire.Je ne viendrais pas.Je ne viendrais plus »
Elle avait entendu son mari vociférer dans l’écouteur, raccroché et déconnecté son mobile.
Restant assise un instant dans la pièce juste éclairée par la pleine lune, elle s’était mise à pleurer, pleurer sans pouvoir retenir une larme.
Elle venait de se libérer en une minute des liens qu’elle croyait à jamais noués.Ses larmes, ses larmes étaient des larmes de bonheur, le bonheur d’une liberté enfin retrouvée.
Il était 5h55 à sa montre !
Sans un remord, elle était venue se recoucher auprès d’Erik qui l’avait enlacé.
« C’était qui ?
-Oh désolé, cela t’as réveillé.Juste une erreur ! »
Satisfait de cette réponse, il s’était assoupi, ou du moins le croyait-elle !
En vérité, il avait tout entendu et tout compris, ravi de pas avoir à lui demander d’explications douloureuses !
Toujours triste et difficile une rupture,même si elle est teintée d'érotisme...
Bisous doux
JM
Rédigé par : JM | 09 septembre 2006 à 10:28