Les allures du train sont chaotiques, il toussote, crachote, plaque mon corps contre celui de Fabien !
Il pose ses mains sur la cambrure de mes reins sous le regard médusé des thaïlandais.
Son insouciance me stupéfait, son désir est il si présent, pour quil occulte ainsi lindécence de nos étreintes dans un pays qui nest pas le notre ?
« Viens me dit il, allons plus loin, il est grand temps de rejoindre nos couchettes. »
La physionomie des wagons a changé !
Les employés de la compagnie de chemin de fer thaïlandaise, en notre absence ont transformé lendroit en un véritable dortoir !
Des rideaux ont été installés, des couchettes accueillantes aménagées !
Un ballet incessant de vendeurs à la sauvette encombre les couloirs déjà obstrués par des bagages en tout genre !
La cohabitation ne fait que commencer !
« Veux tu dormir en haut ou en bas ? », me dit Fabien, un sourire taquin au bord des lèvres
« En haut, je te laisse la faveur du rez de chaussée, notre duplex est très cosy, ne trouves tu pas ? »
Ma réplique ne manque pas de faire sourire Fabien
« Je tadore toi tu sais » me dit il en me jetant un regard complice
Escaladant une échelle sommaire, jintègre mon lit et dans lurgence je me mets nue !
La climatisation marrache des frissons, mais malgré tout je reste ainsi, je ne supporte rien sur moi la nuit ! Mes seins sont fermes, mes pointes dures, est ce la fraîcheur de latmosphère ou mon désir qui me trahit ?
Je les caresse, mes mains ségarent sur ces rondeurs qui réclament des lèvres gourmandes masculines.
« Shinga, shinga » crient les vendeurs
La bière nest plus de mise, mon esprit est déjà bien ébranlé par les effluves dalcool et cette envie qui métreint malgré la promiscuité environnante !
«Penchant ma tête, je jette un regard furtif derrière le rideau de Fabien !
« Fabien, Fabien, tu dors ? »
Mes mots sont des murmures
« Fabien, viens, jai envie de toi ! »
Comme un beau diable, il me rejoint !
Des halos de lumières diffus ont plongé le train dans une ambiance propice au sommeil et aux étreintes amoureuses ! Je nai pas sommeil !
Les allers et venues se sont espacés pour bientôt ne plus exister.
Fabien est grand, très grand, et sa taille ne lui permet une quelconque station assise.Il sallonge près de moi, jaime son corps qui effleure le mien, mon désir se fait coquin !
Prétextant lexiguïté de notre couchette, je mallonge entièrement nu sur son corps à peine revêtu dun caleçon, glissant une jambe entre ses cuisses, collant mon sexe contre le sien !
Seul la texture de son coton nous sépare !
Cette douce sensation éveille en lui une réaction qui me fait sourire !
Mes yeux traduisent mon émoi à lidée que ce membre bande pour moi !
Délicieuse sensation que cet instant, instant divin, si il en est, que celui où je ressens lenvie grandir sous les cotons de lhomme qui va maimer !
Je vais devoir prendre les choses en main, mon pauvre diable au masculin ne va pas pouvoir faire preuve de ses prouesses viriles compte tenu de létroitesse de notre nid damour.
La chaleur monte dans la moiteur de ce wagon;bientôt les corps vont s'étreindre et glisser l'un sur l'autre,aidés en cela par le ruissellement de leurs peaux qui se cherchent.....
JM
Rédigé par : JM | 13 septembre 2006 à 14:29