Alice part légère heureuse de linconnue qui lattend.
Sur lautoroute qui la mène vers ce nouveau rendez vous, elle file à vive allure, pas ou peu tracassée par le mauvais temps qui sévit.
Accompagnée dans sa solitude par la musique qui fuse de son auto radio, elle fonce bravant sécurité et autorité autoroutière patentée.
La mélancolie lenvahit, peu lui importe les interdits, elle roule vite, toujours plus vite au point de ....
« Non Alice, pas ça, il ne le vaut pas, Olivier tattend » dit elle à haute voix
De violentes averses jalonnent son parcours, elle augmente le son de la musique ambiante.
Est-ce la pluie qui frappe le pare brise ou bien ses larmes qui brouillent sa vision ?
Elle essaie, elle essaie de plus penser à lui, celui qui la fait vibrer !
Mais elle ressent ses mains posées sur elle, son regard qui la cherche, qui la fait chavirer !
Elle laisse son désir doucement limprégner. Une de ses mains quitte le volant, pour se perdre en caresses sous le corsage ouvert.
Une douce chaleur diffuse dans son ventre prenant possession de son corps jusquà la pointe de ses seins.
Elle murmure les mots quelle aime entendre lui dire
« Camille caresse toi, jaime tellement te voir glisser dans le plaisir »
Ses doigts effleurent ses seins lourds par le désir tendus
Le regard de Camille soudain décline, limaginaire lemporte, sa vision se fait flou, la route est secondaire, sa raison sévapore dans les effluves enivrants du désir qui lemporte !
Alice !! Alice !
Elle évite de justesse le camion qui la précède, le double dans lurgence, si proche, une main encore perdue sous le voile de son corsage !
Klaxons et appels de phares la ramènent à la réalité !
« Camille, il nest pas là, il ne tappelleras pas, ressaisis toi, cet homme sera ta perte »
pense t-elle à haute voix !
Les essuies glaces de la golf ne chassent plus quune légère bruine !
Les lourds nuages noirs ont fait place à un ciel plus clément azuré par moment. Sous les bourrasques de vent la grisaille se déchire, laisse poindre ça et là quelques rayons souverains.
Alice baisse les vitres, respire à pleins poumons cet air quelle reconnaît, ce vent, « la tramontane » a bercé son enfance.
En ce dernier week end dété, elle avait bien pensé aller se ressourcer au sein de sa famille, mais souvent incomprise, là nétait pas la solution.
Passé Montpellier, le soleil étant son complice, elle chausse ses lunettes, allume une cigarette et adopte une allure beaucoup plus raisonnable.
Habituée quelle est à se rendre à Perpignan, sa ville natale, elle ne veut pas rater la bifurcation qui la mènera jusquà Toulouse où Olivier sest installé dernièrement.
Se saisissant de son téléphone mobile, elle appelle les renseignements
« Bonjour, pouvez vous me mettre en relation avec lhôtel Crowne Plaza à Toulouse sil vous plait »
Quelques minutes plus tard elle réserve une chambre dhôtel pour la nuit.
Alice voue une véritable passion pour la ville de Toulouse et
Toulouse, Carcassonne, il est temps de bifurquer !
La sonnerie de son mobile larrache à ses pensées, les quelques notes raisonnent de façon spécifique, un instant de panique lenvahit, cest Lui, lui quelle essaie doublier ...
Surprenant,je viens d'acheter un terrain près de Toulouse pour y faire construire....Peut-être y retrouverai-je Alice :-))
Rédigé par : JM | 22 septembre 2006 à 02:43
@JM:sourire,il n'y a pas de hasard,que des rendez-vous!
Rédigé par : mysterieuse | 22 septembre 2006 à 16:58