Entre tendresse et désir indécent elle naviguait et ses attitudes pouvaient changer en un instant.
Posant ses mains fébriles sur le sexe bandant de son amant, le malmenant, le caressant, le pétrissant, elle avait la seconde après abandonné l’objet tant désiré, pour couvrir la moindre parcelle du corps d’Erik de baisers retentissants, d’effleurements de ses lèvres sur ce corps viril qui la faisait vibrer.
Sourire aux lèvres, quelque peu désorienté par l’attitude de Camille, Erik se laissait brutaliser et câliner par cette femme tantôt féline, tantôt diablesse.
Sans vouloir se l’avouer, il aimait ce mélange étourdissant qu’elle prodiguait avec prouesses.
Cet homme, elle le voulait, le désirait comme peu d’hommes auparavant.
Cette difficulté à se faire posséder qu’il cultivait avec talent, multipliait ses audaces et ses envies qui se faisaient désir d’amour et d’interdits, de communion de corps meurtris par des caresses alanguies et des baisers étourdissants.
Cette aptitude peu camouflée qu’il avait à se laisser désorienter par ses caresses dénotait ce côté féminin qu’elle aimait chez les hommes et que peu souvent elle avait pu déceler.Un douceur qui la fascinait et animait de bien audacieuses pensées.
La possession était latente, alimentée de pulsions et de rémissions, de fantasmes suggérés et de douceurs improvisées.
Cet homme avec qui elle n’avait partagé que quelques heures, elle le ressentait, le vivait !
Une impression bien singulière de le connaître depuis toujours, ses attitudes, ses réactions, elle les pressentait et pouvait combler ses désirs avant même qu’il ne les ait formule.
Même le mystère de sa personnalité ne lui était pas étrangère, et ce regard, ce regard qu’il posait sur elle, elle le savait ne lui était pas inconnu.
Un regard, un regard de trop l’avait faite chavirer, et sans pudeur, voluptueuse elle l’avait renverse avec force sur le large canapé et chevauché avec la folle envie incontournable de se faire pénétrer intensément, profondément.
Avec violence, elle avait glissé le dard bandant dans son doux fourreau, étreint les hanches de son amant pour mieux le ressentir au plus profond de son ventre !
Tout son bassin et son sexe envahis avaient pris possession de cette lance en érection qui lui prodiguait un plaisir bien au delà de l’ivresse et de la raison.
Son regard plongé dans le sien, elle avait joui, et quand ses yeux avaient perdu la clairvoyance dans l’orgasme, luttant contre sa perte de lucidité, elle avait reconnu ce doux visage et ce regard qui la scrutait... (A suivre)
Très beau,très excitant,j'attends la suite
Bises
JM
Rédigé par : JM | 24 août 2006 à 11:32