Ces quelques mots prononcés, érotisés par ce léger accent étranger qui la faisait « craquer », loin de stopper son désir, avait eu pour effet d’amplifier ses fantasmes.
Féline, câline, ensorceleuse, elle s’était alors prêté à un jeu envoûtant, une danse érotique pour mieux le séduire.S’avancant doucement vers ce corps ondulant, Erik avait déposé deux ou trois baisers à la base de son cou, posé ses mains sur les seins dénudés et offerts à de possibles caresses.
Camille s’emparant de ces mains audacieuses, elle les avait guidé sur son corps torturé, devinant un amant sensible aux images érotiques d’une femme en proie à des désirs secrets.
Elle aimait ce regard qu’elle ressentait sur elle, un regard fait de désir et de lubricité.
Attentif au moindre de ses gestes, il savait la guider sans même lui parler.
Son regard se faisait caresse, savait l’enrober, la posséder, des frissons de plaisirs s’emparaient de son corps, avant même qu’il ait effleuré sa peau.
Son coté « voyeur » donnait à cet échange une lubricité qu’elle n’avait pas connu auparavant et qui la transportait vers un plaisir non encore dévoilé.
L’image de cette femme prête à être posséder exacerbait ses sens au point de la guider vers des plaisirs qu’elle s’était jusque la interdit.
Une pulsion de plus, un désir grandissant avait guidé ses doigts sur son sexe gourmand.Ruisselante, chancelante sous le plaisir sourd qui faisait de son corps une proie facile pour cette homme si séduisant, elle s’était allongée à même le sol de marbre froid, lui offrant la vision des cuisses indécentes ouvertes en V.
Cette femme offerte loin de le rassurer, l’avait fait s’éloigner.Camille en cet instant, devant un tel affront avait eu soudain la folle envie de le gifler
« Mais quel genre d’homme es tu ? Tu me dis, me murmures ton désir bien présent, et puis tu me repousses...
-Prouve moi que tu as envie de moi,que j’ai devant moi autre chose qu’une femme lubrique gourmande d’un plaisir solitaire,d’une queue juste bonne à la satisfaire »
Ces mots excessifs et cruels lui avaient soudain rappelé tout ce qu’elle fuyait et qu’elle avait pensé pouvoir oublier dans les bras d’Erik.
Lubrique elle l’était, quand son mari, en proie à des désirs malsains, la poussait sans scrupule dans des bras inconnus et qu’il savourait le spectacle en silence de sa femme soumise aux désirs des amants de passage.
Cette seule vision avait poussé sa main à assener avec violence le visage d’Erik.
La violence de la gifle avait eu pour mérite d’émouvoir celui qui venait de lui manquer de respect.
L’étreignant avec force, il l’avait embrassé avec une fougue peu ordinaire traduisant un désir.
Tout avait basculé, vite très vite....
Arrachant ses vêtements, Erik en un instant avait de son corps nu enveloppé Camille, frotter impunément son membre en érection contre sa chatte humide et généreuse perdue par cet assaut auquel elle ne croyait plus.Elle s’était abandonnée souple comme une liane aux caresses soudaines de l’amant tant désiré. L’empêchant se ses lèvres, de sa langue d’émettre quelques gémissements, son corps dans la mouvance d’une femme comblée par le plaisir donné traduisait en silence des vagues de volupté.
Camille s’arrachant à l’étreinte comme on se défait de liens trop serrés, avait dans l’inconscience criée des mots d’amour et puis l’instant d’après émis des suppliques de baise...
Elle lui aurait tout donné, pour l’entendre murmurer, l’entendre crier « J’adore te baiser » ... (à suivre)
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