Elle avait passé cet fin d’après midi, après le départ d’Erik dans une solitude pesante.L’environnement lui était inconnu, aucun repère auxquels se rattacher.
Elle avait arpenté les pièces de la villa à la recherche de quelques lectures qui auraient pu la distraire.Cette quête l’avait conduite jusqu’à la chambre d’ Erik, la seule pièce en vérité qui dégageait un soupçon de vie.
En entrant dans cette pièce par son parfum encore habité, elle avait ressenti une envie sourde et secrète de s’allonger dans les draps froissés, qu’elle avait vite occulter.A ses yeux, cela avait tout lieu de ressembler à une intrusion dans la vie d’Erik.Il était pourtant la seule personne en cette chaude journée d’été qui présente un intérêt à ses yeux.
Sa curiosité typiquement féminine lui avait fait naturellement ouvrir les portes des placards.
Quelques pantalons, des costumes, de beaux costumes, chemise, des jeans...une garde robe normale pour un homme qui...mais qui faisait quoi ?
Elle n’en avait aucune idée, mais peu lui importait.Erik lui plaisait et depuis leur baiser, elle n’avait qu’une seule envie, recommencer et recommencer encore.Elle recherchait un indice, un détail qui aurait pu traduire sa personnalité.
Sur la table à coté du lit, pêle-mêle, un paquet de cigarette, un briquet, un téléphone mobile...
Pourquoi ne l’vait’il pas pris avec lui, un oubli, certainement ! Une montre, un Seiko chrono en or blanc, traduction d’une preuve de bon goût, était posée sur l’autre table de chevet.L’avait-il oublié aussi...?
Certainement que son intrusion dans sa vie solitaire l’avait quelque peu perturbé !
Un certain désordre régnait dans la chambre qui n’était pas pour lui déplaire ,bien au contraire.Des vêtements avaient été abandonnés sur un fauteuil,une valise pas entièrement vidée,le lit était encore défait...ces détails personnalisés avaient soudain érotisé les pensées de Camille.
Elle s’était emparée d’une chemise négligemment jetée sur le fauteuil et l’avait porté à son visage, laissant traîner son nez dans le tissus froissé.Fermant les yeux, elle s’était imprégnée du parfum qui s’en dégageait.Elle ne le connaissait pas, mais l’aimait déjà !
Ce lit, ces draps froissés par le corps de cet homme qui l’avait fait vibrer par son long baiser mouillé, l’avaient alors attiré, hypnotisé !
Elle avait enfilé la chemise parfumée, et s’était allongée sur le grand lit désert.
Un frisson de désir l’avait parcouru, envahi, dépassé, mais elle s’était refusé à de solitaires caresses qui auraient pu l’apaiser.
Dans cette solitude d’érotisme teintée, elle essayait d’effacer ses souvenirs de la veille.
Cette soirée avait été un véritable cauchemar !
Tout lui revenait en tête.
Son mari parti à l’étranger pour affaire, lui avait demandé de se rendre à cette soirée organisée par sa société, pour elle une vraie corvée.
Le pire avait été quand il lui avait annoncé qu’avec son frère jumeau elle s’y rendrait.
Camille détestait cet homme, c’était un grossier personnage assorti d’un opportuniste d’une méchanceté rare.
« Chéri, crois tu vraiment que ma présence soit indispensable
-Evidemment, puisque je te le demande ! Ainsi les sociétaires pourront croire à ma présence !
Nous nous ressemblons comme deux gouttes d’eau et en ta compagnie il n’y aura plus aucun doute
-Mais ton frère est....
-Je sais, mais je compte sur toi pour jouer ton rôle. »
Ces quelques mots résonnaient encore dans sa tête.Elle n’y avait vu qu’une supercherie machiavélique et ses craintes s’étaient malheureusement concrétisées...
La sonnerie du téléphone mobile sur la table de chevet l’avait arraché à ses tristes souvenirs.
Trois sonneries et puis il s’était tu ! Puis il avait a nouveau sonné, et puis encore et encore...
Peut être était ce important, elle avait fini par répondre pour excuser l’oubli de Erik.
« Allo
-Allo, enfin vous répondez
-Erik ?
-Camille, où êtes –vous
-Dans votre chambre, dans votre lit !
-Camille, que faites vous
-Je vous attends
-Etes vous nue, Camille ?
-Je me suis permise de vous emprunter une chemise
-Enlevez la ! Je te veux nue Camille
-Ou êtes vous Erik ?
-En rendez vous !peu importe ! Je te veux nue. Caresse toi, je te rappelle dans 5minute et je veux entendre ta voix par le plaisir transformée »
Il avait raccroché !
L’intervention de son hôte l’avait soudain faite chavirer et comme guidée, manipulée elle avait laissé ses mains sur son corps se promener.
Glissant ses doigts sous sa chemise, elle avait longuement caressé ses seins, puis torturé leur pointe .Cette sensation douloureuse avait éveillé en elle, un plaisir presque masochiste qui avait brûlé son bas ventre, une impression bizarre de domination.
Cet homme la possédait ! C’est lui qui guidait ses doigts sur son ventre.Il parcourait son corps avec maestria.
Elle avait laissé ses mains se promener sur ses jambes de la base de ses chevilles, en passant sur ses cuisses jusqu’à son sexe vibrant qui ne demandait qu’à être exploré.
Laissant glisser un doigt dans sa fente par le désir éclaboussé, elle avait dans l’instant trouvé la jouissance.Sourde, mais envahissante, elle montait crescendo.Son souffle se faisait plus court, son corps plus voluptueux !
Son clitoris bandant criait à l’injustice, il souhaitait ardemment qu’une langue se glisse.
Le mobile avait sonné, elle avait décroché.
Un souffle court, une respiration haletante avait accueilli Erik.Son obéissance lui avait instantanément provoqué une érection qu’il n’avait pu contrôler !
« Camille, tu m’entends ? »
Pas un mot, à l’autre bout du fil, juste une respiration haletante par des soupirs scandée !
« Camille, parle moi, dis moi de quoi as-tu envie
-Hum mm ! Erik caresse moi, parle moi Ohhhh ! ...Erik, envie que tu me baises »
Silence d’une pièce juste par les cris d’une femme jouissante ebranlé ! Son cri avait duré comme une délivrance d’une jouissance douloureuse
Camille était partie loin, très loin, son regard s’était perdu quant l’orgasme l’avait soudain emporté sur une déferlante de plaisir.
« Allo, allo »
Il avait raccroché !
Quel genre de salop était-il pour agir ainsi ?
Elle aimait ce salop à n’en pas douter, mais peut être ne le savait elle pas !
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