Question de temps, il passait trop vite en sa compagnie, beaucoup trop vite même si elle ne se posait pas de question sur la durée de son séjour chez lui.
Après s’être restauré, elle avait ôté t-shirt et petite culotte dans une impudeur totale et plongé ainsi dans l’eau verte façon des mers du sud pour une baignade régénérante.
Erik l’avait accompagné empruntant sagement les quelques marches en mosaïques .Elle aurait souhaité qu’à son identique il plonge dans son sillon et qu’il se débarrasse enfin de ces lunettes qui cachait toute expression de son regard.
Elle avait nagé, faisant quelques longueurs sous le regard aveugle de son hôte.Puis telle une naïade, elle avait soudain plongé, fait quelques brasses sous l’eau pour réapparaître telle un sirène captivante, face à lui, visage ruisselant et les yeux presque gris.
Rieur, un rien provocateur, son regard traduisait son humeur, un soupçon d’impudeur et de taquinerie.
D’un geste net et précis, elle avait fait sauté ces Ray Ban qui la gênaient tant sur ce visage qui lui souriait.En d’autre circonstances Erik n’aurait sûrement pas apprécié un tel affront, mais la puérilité du geste de Camille l’avait séduit.
Femme, très femme et enfant à la fois !
L’insouciance qui l’habitait en ces instants avait le mérite d’émoustiller Erik, elle avait tout pour le séduire et elle en abusait.
Les yeux qu’elle avait découvert derrière les lunettes avaient soudain ébloui Camille.Un instant, elle s’était égarée, se sentant abusée par ce regard étrange.
Une pupille cristalline dans un bleu gris acier donnait un regard à la fois dur et captivant.
Mais l’instant d’après elle avait occulté ce charme déloyal de l’homme qui l’accueillait, et de manière abusive l’avait embrassé.
Peu ou pas surpris par l’audacieuse Camille, Erik avait répondu dans l’instant au charme envoûtant des lèvres de la femme.
Leurs lèvres s’étaient frôlées, caressées, effleurées ...pour enfin se souder dans un très long baiser.
Leurs langues voluptueuse avaient alors joué, subjugué le plaisir que l’on peut éprouver quand deux bouches gourmandes se découvrent et se sondent.Enroulant, déroulant leur langue au rythme de leur pulsion, se mordillant les lèvres pour mieux se goûter, leur baiser avait duré longtemps, très longtemps, un instant frappé d’éternité.Leur rythme cardiaque s’était accéléré, un présage pressant d’un désir qu’ils souhaitaient tous les deux contrôler pour mieux le savourer.
Le goût de leur baiser agitait leur esprit, les faisait dériver, complices mais malmenés, vers les balbutiements d’une étreinte ravageuse.
La saveur satinée de leurs langues enroulées avait donné une toute autre échelle à l’empire de leurs sens.
L’échange de leurs regards, les avait captivé, la sapidité de leur baiser les avait enivré.
Frissonnants, ils s’étaient arrachés à l’étreinte aquatique, pour s’allonger au bord de la piscine et retrouver un semblant de sérénité.
Mais scotchés l’un à l’autre, ils ne parvenaient plus à se défaire de cette étreinte par la pulsion érotique animée.
Pourtant les priorités d’une vie professionnelle les y avaient aidé.
« Camille, j’ai un rendez- vous que je ne peux absolument pas remettre
-Faites ce que vous avez à faire Erik, je vais rentrer chez moi
-Mais non je n’ai pas envie que vous rentriez, vous pouvez rester aussi longtemps que vous le souhaitez.A vrai dire Camille, je vous le demande, restez....
-Mais je ne peux....
-Restez !
-Je ne sais rien de vous, mais vous me fascinez
-On en parle à mon retour, okay ?
-Okay ! »
Pourquoi n’arrivait-elle à rien refuser à cet homme si mystérieux.Le simple son de sa voix aux légères intonations étrangères avait un pouvoir presque envoûtant sur la femme fragile qu’elle était en ce moment.
Un mari volage, un chantage odieux,un amant peu audacieux et ennuyeux,un passé proche envahissant...ses souvenirs remontaient à la surface !
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