Une lumière éblouissante l’avait tirée du sommeil.Ses yeux avait eu beaucoup de difficulté à s’adapter à cette luminosité ambiante, bien que les volets à persiennes soient fermés.
La pièce était entièrement blanche dans un style dépouillé, mais très coquet ! Camille n’avait aucune idée de l’endroit où elle se trouvait, ni pour quelle raison elle se réveillait dans un lit qu’elle ne connaissait pas.
Une migraine épouvantable lui enserrait le crâne au point de lui donner la nausée.
Inspectant la chambre qui l’accueillait, elle avait rapidement repéré son sac à main et cherché dans l’urgence quelques comprimés qui auraient pu rapidement soulagé son mal de tête.
Dans la salle de bain attenante très joliment décorée dans un style marocain, elle avait trouvé un verre et tout le nécessaire à toilette.Tout était rangé méticuleusement à l’identique d’une chambre d’hôtel .Avalant deux Propofan, elle avait alors essayé de retrouver ses esprits et de chercher une explication à cette situation aussi incroyable que troublante.
Rassemblant ses souvenirs méthodiquement, elle avait recherché le moindre indice susceptible de l’éclairer
Mais peu ou pas de souvenirs lui revenaient en tête....
Une soirée, du monde, beaucoup de monde, du champagne, beaucoup de champagne....
Elle avait alors entrepris l’inspection des placards ouvrant les portes les unes après les autres.
Des couvertures, des oreillers, des cintres, mais
Aucun signe apparent d’une quelconque vie.
Les vêtements qu’elle portait la veille avaient été méticuleusement pliés et rangés sur un fauteuil proche du lit.Mais alors a qui appartenait le t-shirt qu’elle avait sur le dos ? Un vêtement bien trop ample pour elle, un t-shirt d’homme assurément.
Elle avait recherché une odeur qui aurait pu la guider quant au propriétaire du vêtement mais seule la fragrance de son propre parfum avait imprégné son esprit.
Ouvrir les volets ! Elle était là la solution à cette énigme, du moins pour se situer géographiquement !
Camille, quelque peu fébrile avait doucement poussé les volets, qui s’étaient ouverts sur un balcon.
Une vue grandiose s’était offerte à elle ! La grande bleue, face à elle, brillait de mille feux ! Elle devinait au loin la baie de Saint Tropez.L’horizon s’étirait jusqu’au Cap Taillat offrant un spectacle grandiose sous une chaleur accablante.
La demeure de style néo provençal dominait un golf quelque peu déserté à cette période de l’année.Elle l’avait reconnu instantanément pour l’avoir fréquenté avec son mari.
Camille était à Sainte Maxime !
Poussant plus loin ses investigations, elle avait découvert une large piscine à débordements et une demeure somptueuse dans un écrin de verdure paysagé.
Le soleil était haut, mais Camille n’avait aucune idée de l’heure qu’il pouvait être.Elle avait sûrement dormi très longtemps !
Le bruit du chant des cigales était assourdissant, mais prêtant attention au moindre indice, elle avait perçu le clapotis de l’eau dans la piscine.Se penchant discrètement, elle l’avait aperçu, lui, celui à qui devait appartenir le t-shirt.Il était nu, athlétique, se laissait aller au fil de l’eau par le courant agitée.Elle s’était camouflée pour éviter qu’il ne l’aperçoive, mais pas assez vite ! Il l’avait repéré.
« Bonjour, avez-vous bien dormi ? » avait –il lancé avec un accent aux résonances étrangères mais dans un français parfait
-Bonjour, oui heu très bien merci, mais...
-Descendez, venez vous baigner, l’eau est délicieuse ! Je vais vous préparer un petit quelque chose pour vous restaurer, vous devez avoir faim à cette heure là
-Oui, mais quelle heure est-il ?
-Presque 15 heures, vous avez dormi longtemps »
Ne prenant pas le temps de remettre ses vêtements, elle avait rejoint le rez de chaussée par un grand escalier de pierre et découvert une très spacieuse pièce à vivre ouverte sur la piscine par de grandes baies vitrées.La décoration était à l’image des magazines, tout était calculé dans le moindre détail.
L’endroit était joli, mais reflétait cependant une certaine impersonnalité dans la décoration !
Son hôte occupé à préparer un encas derrière le comptoir de la cuisine à l’américaine lui avait lancé avec un sourire
« Etonnant, non, ce décor stéréotypé ? Cette maison n’est pas à moi, je l’ai loué pour quelques temps, il manque de toute évidence une griffe féminine »
Au travers de son regard, il avait perçu les ressentis de Camille.
Elle lui avait souri, puis l’avait dévisagé cherchant à reconnaître l’homme qui lui parlait.
Mais elle ne le connaissait pas, ne l’avait jamais vu et pourtant certains de ses traits et de ses attitudes ne lui étaient pas inconnus...
délicieux site que je viens de découvrir
Rédigé par : Ys | 04 juillet 2006 à 17:53
Et cet homme, si c'était moi ???
Rédigé par : latulipenoire | 05 juillet 2006 à 13:12