Quand elle s’était glissée sous les draps, elle s’était lovée dans les bras de Stéphane rentré déjà depuis bien longtemps.
Comme à son habitude, lorsqu’elle ressentait un soupçon de culpabilité à l’égard de son mari, elle lui avait prodigué de longues caresses qui n’avaient eu comme réponse qu’un léger grognement assujetti d’un « Je t’aime, ma chérie ».Un certain réconfort l’avait envahi et peu de temps après elle s’était endormie amoureusement collée contre le corps de Stéphane.
Son réveil avait été difficile, d’autant plus qu’elle devait, au petit déjeuner, annoncer à son époux qu’elle partait pour la journée faire une excursion maritime en compagnie de son amie Anne .Le mensonge ne lui avait posé aucunement soucis, si ce n’était qu’elle redoutait une réponse négative de Stéphane qui la voulait définitivement et égoïstement toujours à ses cotés.
« Cela tombe bien Ma Chérie, je dois moi-même partir pour la journée ! Profites en au contraire, cela te rappellera de bons souvenirs ! »
Juliette n’avait laissé paraître aucun signes de soulagement quant à la réplique de Stéphane,mais une fois qu’il avait quitté la maison ,elle s’était appliquée à se mettre en valeur ,multipliant ses essais de toilettes et de coiffures jusqu’à ce qu’elle trouve une tenue appropriée et saillantes à la fois.
Une petite jupe blanche plissée, courte assortie d’un débardeur mi sportif, mi couture lui donnait une allure plutôt fière, même si les « converse » bleu marine donnaient à sa silhouette une apparence de gamine.Juliette n’était pas très grande mais la finesse de ses cuisses lui donnait une démarche légère empreinte de jeunesse.
Avant de rejoindre le port, elle avait pris soin de s’arrêter à la boulangerie, afin d’acheter quelques viennoiseries qu’elle comptait bien partager avec Julien.
Il l’avait accueilli avec un « Surprenante Juliette » accompagné d’un léger baiser sur la joue.
Il lui était apparu encore plus séduisant que la veille sous le soleil déjà accablant à cette heure de la journée.Il était rare qu’elle accepte quelques rendez-vous galants, toujours friandes d’aventures dans l’instant.Mais Julien avait su la convaincre sans trop d’insistance !
« Galerena est fin prêt à prendre la mer, ne tardons pas, la journée s’annonce belle
-Je suis prête à la manœuvre, allons y »
Juliette maîtrisait parfaitement la voile, pour l’avoir pratiqué avec assiduité et elle s’était montrée très efficace quand le ketch avait quitté le quai.
Un sentiment de liberté s’était emparé de Juliette lorsque le voilier, libéré de ses amarres, s’était éloigné du port dans la quiétude du matin.
Julien lui avait même confié la barre, pendant ce laps de temps très court où il avait hissé la grand voile.
Bout au vent, il avait en quelques tours de bras tendu la voile pour l’exploiter au maximum.Ce vieux deux mats avait fière allure toute voile dehors à l’image de son skipper qui le guidait avec beaucoup de dextérité.
« Voilà Juliette, pilote automatique, cap sur les îles et... »
Ce disant il l’avait enveloppe de ses bras, l’emprisonnant entre la barre à roue et son corps athlétique.Juliette en avait frissonné, tant elle trouvait la situation des plus excitantes.
Doucement, il l’avait retourné, cherchant son regard pour mieux la posséder.Une pudeur peu coutumière l’avait envahi quand elle avait plongé le vert de son regard dans le bleu du sien.
Délicatement il lui avait oté son débardeur lui dévoilant des seins dorés offerts à des caresses qu’elle désirait audacieuses et expertes.Avec une infinie application il avait promené ses lèvres charnues autour de ses tétons tendus par le désir et la légère brise marine qui accompagnait leur escapade maritime.
Sa gourmandise tactile pour les torses musclés masculins, avait doucement guidé ses mains sur le corps dénudé de Julien, à la recherche de quelques sensations fortes en émotion tant elle aimait prodiguer des caresses. Elle aimait son corps, elle aimait son odeur et la texture de son grain de peau, tout en lui l’excitait.En un instant il avait su électriser l’érotisme naissant de la situation. Elle pressentait un amant patient et prévoyant, de ceux que l’on ne croise que rarement !
Se défaisant de son étreinte, elle avait rejoint le carré propriétaire afin de se vêtir d’une tenue plus adéquate à savoir un paréo savamment et élégamment noué autour de son cou, qui laissait par transparence deviner ses rondes courbes féminines....
Même sur un voilier, elle se voulait toujours séductrice !
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