
Elle avait quitté le voilier vite, très vite pour rentrer chez elle, essayant de ne même pas penser au lendemain.
Pourtant une certaine frustration l’habitait. Elle ressentait encore au fond d’elle ce désir inassouvi, un manque de plaisir consenti.
Sa concentration de conduite était quelques peu altérée, par la frivolité de son âme vagabonde qui imaginait des caresses fébriles, des mains masculines.
Des visages se dessinaient devant ses yeux, elle devinait des regards, reconnaissant ici ou là tel ou tel amant qui l’avait aimé dans la douceur et la violence.
Sans aucune pudeur et se laissant totalement guider par son instinct féminin,elle avait tout en conduisant d’une main, défait un a un les boutons de son pantalon pour glisser des doigts agiles contre son sexe à peine voilé d’un string de dentelle.La musique qui s’échappait de son auto radio accompagnait doucement ses gestes qui se faisaient de plus en plus précis ,de plus en plus audacieux.La douceur de la nuit ,la clarté de la lune dans la voiture décapotée donnait une note passionnée à ses caresses solitaires,un plaisir pourtant très égoïste et exempt de tout romantisme.Elle avait longé le bord de mer pour rejoindre sa villa,et la route était pratiquement déserte en cette soirée pourtant estivale.
Perdue sous la douceur de ses caresses qui se faisaient troublantes,elle était partie de plus en plus loin dans son plaisir ,évitant de justesse un véhicule qui l’avait éblouie.Comme une tempête de phare avait éclaté et l’avait obligé à se garer sur la bordure côtière.Mais cet incident n’avait en rien atténué ses pulsions,et elle avait cherché dans l’urgence un endroit bancal .Elle avait alors garé sa voiture ,monté le son de son auto radio,s’était libérée de son pantalon,véritable barrière à tout plaisir.
Plus de sous titrage possible, elle était en proie à ses désirs qu’elle allait savourer avec volupté.
Toujours assise volant de sa golf, inclinant le dossier de son siège, elle avait glissé ses doigts dans son string, parcourant la douceur de son pubis exempt de toute toison, à la recherche de ce bouton clitoridien gourmand de frôlements.Ses cuisses sous la montée en douceur de son plaisir, s’étaient écartées, ouvertes offrant son corps à tous les plaisirs, à tous les désirs.
Envie, envie d’un sexe qui se serait glissé dans son ventre brûlant! Elle sentait son sexe éclaboussé par une jouissance tout en retenue.Pénétrant sa fente de ses doigte agiles, allant et venant entre ses lèvres humides, elle cherchait la moindre parcelle qui aurait pu multiplier sa jouissance.Son corps n’était plus que mouvance, délivrance, liberté d’expression sensuelle,érotisant l’atmosphère de la cambrure de ses reins creusée par le plaisir.
Une véritable rivière coulait entre ses cuisses, elle regardait avec une presque dévotion ses doigts lui donnait ce plaisir indescriptible qui était en train de l’envahir.Elle s’était abandonnée, la tête renversée, au flux et reflux des vagues de sa jouissance, laissant échapper des cris étouffés pour ponctuer ses tempos de plaisirs crescendos.
Ses seins durs criaient son plaisir, sa jouissance devenait douloureuse et puissante.
Son regard s’était perdu, comme des milliers de particules l’avaient éclaboussé lui arrachant un cri sans retenue, code secret d’un plaisir violent.
L’extase orgasmique diluée, elle n’avait pu retenir les soubresauts qui parcouraient encore son corps et c’est alors qu’elle avait aperçu une silhouette masculine qui l’observait dans la pénombre de la nuit.Cette vision loin de l’apeurer avait donné une note supplémentaire d’indécence à cette aventure solitaire .La silhouette s’était alors éloignée, mais laissait Juliette imaginer que l’homme avait participé à toute la scène...
Les lumières bleues dansaient sur la mer,les reflets traduisaient comme une invitation à la baignade,une véritable instant de bonheur fugace.
Et Juliette s’était baignée entièrement nue avec pour seul compagnon la lune, comme une illustration de sa démarche solitaire, rêvant un instant que le regard du mystérieux inconnu l’accompagnait.
Elle avait adoré cet instant d’après, où elle se sentait en danger, cet instant où tout pouvait arriver ...même le pire.
Instinctivement elle avait allumé une Marlboro et savouré dans les volutes de fumée l’évanescence de son plaisir.Elle aurait aimé aller jusqu’au bout de la nuit.Le jour ne venait toujours pas ..., cela lui faisait peur et pourtant elle ressentait du bonheur.
Il lui fallait maintenant rentrer !
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