Pendant toute la durée de la course, je ne peux réprimer mes larmes, ni mes angoisses !
Je ne suis en Thaïlande que depuis deux jours seulement, et je suis en proie à une déprime assurée pour avoir succomber à toutes mes envies, sans en évaluer les conséquences.
Je pense à mon mari resté en France qui m’a laissé partir par amour dans cette aventure en solitaire.
Deux nuits et quatre amants plus tard, je suis désorientée,je me sens abusée ,trompée ,abandonnée ,alors que je ne me suis nourrie que d’extravagances adultères...
Plus aucune trace d’Arnaud...qui m’avait pourtant promis !
Darling, une passion avortée dans les songes d’une femme dont il avait porté l’érotisme à son paroxysme et qui... n’en parlons plus, ma souffrance est encore béante et douloureuse !
Fabien, que j’ai presque quittée comme une voleuse, au petit matin, lui si chaleureux, si passionnant, si attentionné. Serais je un démon sans cœur et sans âme ! Mon analyse est cruelle, mais tellement réelle !
Dans cet état d’esprit, j’arrive chez Benoît ! Il est encore très tôt, les rues quasi désertes, je n’ai même pas eu conscience de mon manque de courtoisie à l’égard de celui qui me recueille avec autant de gentillesse !
J’efface toutes traces de mes larmes versées, camoufle mes yeux gonfles sous de larges lunettes noires, m’accorde une pause dans le hall de l’immeuble, une grande bouffée d’air pour noyer mes angoisses !
Me voici ainsi prête à affronter mon grand ami Benoît et dans les bras duquel je vais certainement m’effondrer en larmes !
L’ascenseur qui me conduit à l’étage me renvoie mon silence et mon inaptitude à contrôler ma détresse.
Un, deux, troisième étage, la porte de l’ascenseur s’ouvre sur le palier, face à moi Fabien qui m’accueille en me prenant dans ses bras !
Son étreinte me ravit, une espèce de assurance m’envahit !
Le doux baiser qu’il me donne, sa fougue à me saisir mes bagages et à m’entraîner dans l’appartement me font oublier un instant toutes mes mésaventures pseudo sentimentales. Ma libido me rattrape vite, très vite, je sens Fabien du haut de sa grande taille plein de douceur et de délicatesse à l’égard de cette femme qu’il accueille le regard légèrement assailli par une brillance enchanteresse.
Un grand coup de pied dans la porte pour la refermer sur le silence de l’étage ! Mes bagages, il les jette vulgairement ...
« Dominique, Dominique ...
-Oui Fabien, dis moi
-J’ai envie de toi la suite, donne toi à moi »
Sans me laisser dire un mot, il pose ses lèvres fougueuses sur les miennes et enroule sa langue comme par un aimant attiré.J’aime son baiser, nos salives se mélangent, nos saveurs se complètent !
Ses mains, ses mains je les devine fébriles prête à toutes les audaces pour revenir sur les traces déjà sondées, explorées.Les mains de Fabien sont un véritable supplices, de longs doigts agiles, un plat de la main d’une douceur presque féminine, ses caresses sont imprimées dans mon imaginaire.Tout comme son regard qui recherche le mien camouflé derrière mes lunettes.Il me les ôte avec cette délicatesse qui n’appartient qu’à lui et qui me procure une sensation délicieuse et unique.
Mes yeux encore embrumés par des larmes sous jacentes croisent ses reflets verts et sa fougue se fait plus sulfureuse.Me saisissant la main, il la glisse doucement entre ses cuisses me dévoilant une protubérance des plus prometteuses sous son ceinturon.
Un jeu s’installe alors vite entre nous, un jeu de caresses, à celui qui donnera le plus de plaisir à l’autre, une ascension en douceur vers le plaisir, le désir de l’autre exacerbé.
L’imaginaire nous conduit, l’imaginaire traduit nos envies qui se font de plus en plus urgentes.
« Fabien, sommes nous seuls ?
-Non, Benoît est la, mais il dort dans la chambre à coté !
-Alors, viens, viens avec moi je te réserve un petit jeu des plus séduisants »
Sur ces paroles abandonnant tous mes vêtements dans l’entrée, je déshabille dans l’urgence Fabien qui se laisse manipuler avec beaucoup de docilité ! Puis je l’entraîne dans la chambre, en ferme la porte à clé, pour aller jusqu’au bout de ma folie !
c'est très bien écrit ... :)
Rédigé par : Lola | 16 mai 2006 à 17:23
je m'y retrouve toujours ... j'aime bien vous lire !
Rédigé par : Lola | 16 mai 2006 à 17:24
Merci à vous Lola,la simplicité de votre commentaire en vaut sincérite
Rédigé par : m | 16 mai 2006 à 19:56