Juliette avait réprimé un léger frisson.Cela n’avait rien à voir avec la fraîcheur qui était en train de tomber sur cette atmosphère crépusculaire .Le ciel s’était teinté de brumes rougissantes laissant présager le mistral pour le lendemain.Juliette aimait ce puissant vent sec qui lui rappelait ses Pyrénées natales.Mistral ou tramontane, seul le nom changeait, mais il avait cette capacité de donner une pureté particulière au paysage, de dynamiser les reliefs des collines environnantes.
Peu à peu le soleil avait disparu derrière les montagnes.La terrasse avait soudain pris des teintes plus bleutées, à peine éclairée par une croissant de lune.
Le silence s’était installé en même temps, juste perturbé par quelques croassements de grenouilles en cette période des amours animaliers.
L’ambiance était idyllique pour se plonger dans l’écriture de son nouveau roman, l’histoire d’une femme guidée par ses désirs....
Mais ses doigts restaient figés sur les touches de son clavier, pas une lettre, pas un mot à taper ! Son esprit était ailleurs, ses yeux rivés sur la petite enveloppe bleue, qu’elle n’avait toujours pas pris le soin d’ouvrir.
Pour conjurer ses angoisses et ses mauvaises pensées, elle s’était servie un verre de gin et soda mélangé, une de ses boissons préférées qui avait le mérite de la décontracter.La musique lui manquait, le silence pesait !
Allumant quelques lampes dans le salon maintenant par la nuit habitée, elle avait redonné une douceur à la pièce, et placé un nouveau CD dans la platine, musique de Chopin pour une ambiance sereine dans sa solitude de pensées.
Mais son ordinateur l’avait rappelé, une note spéciale en guise de rappel d’un nouveau mail arrivé.
Avec une certaine fébrilité, elle s’était enfin décidée à en lire la teneur !
« Chère Juliette,
Affres de la vie urbaine, un scooter a eu raison de moi et je reprends le cours d'une vie normale après avoir eu assez peur et beaucoup rêvé de vous dans une chambre blanche.
Pardonnez mon silence - je remarche désormais droit, avec la folle envie de prendre la tangente en votre douce compagnie.
Je vous embrasse »
Ces quelques mots avaient doucement emporté Juliette dans quelques rêveries. Ses angoisses étaient donc justifiées, mais Nicolas lui était revenu et c’était en l’instant la seule chose qui lui importait.
Son blues l’avait abandonné et elle s’était mise à écrire comme si Nicolas était sa seule source d’inspiration.Ses doigts couraient sur le clavier décrivant ,avec détails, une scène torride de son héroïne avec son amant.Le décor de son roman s’était fait soudain, plus réel, et doucement elle en avait endossé le rôle.Chaque fait, chaque geste elle les ressentait, laissant monter en elle un désir grandissant.
Cette chaleur si douce qui soudain l’enrobait, elle la reconnaissait, c’était celle du désir qu’elle ne pouvait dompter
"Maîtrise toi Juliette" lui disait son esprit, mais ses envies secrètes le lui interdisaient.
Son clavier était devenu lointain, ses doigts l’avaient quitté, pour s’aventurer plus audacieux sous ra robe fendue.Sans aucun détour, ils s’étaient appliqués à prendre le chemin que son sexe criant de désir lui indiquait.Ses caresses étaient douces et violentes à la fois.Fermant ses yeux pour plus de volupté, elle avait entrevu, l’espace d’un instant, l’homme qu’elle désirait.Elle l’avait entendu doucement lui murmurer
« Allonge toi Juliette, je te veux, te désire »
Sur le bain de soleil, elle s’était allongée, laissant courir ses doigts entre ses cuisses ouvertes.
Pour s’ouvrir au plaisir de ses caresses solitaires par ses rêves guidés, ses reins elle cambrait pour mieux se pénétrer de ses longs doigts agiles !
Dans sa jouissance envahissante, un homme elle désirait, avide de son sexe qui la pénétrerait. Dans le silence de la nuit son souffle court elle percevait qui rythmait la cadence de la mouvance de son corps. Cette homme, « Nicolas » elle s’était entendue crier son nom ,quand son corps envahi par un flux de plaisir ,l’avait emporté loin ,très loin....Son corps tendu,sa tête perdue en arrière, elle avait senti son regard défaillir quand un orgasme fou avait pris possession de tout son corps.
Nicolas venait de l'aimer,il ne le savait pas et ne le saurait jamais.
je ne dirai qu'un mot:Bravo
et puis j'en ajoute un autre :j'adore(te lire et t'imaginer)
JM
Rédigé par : JM | 26 mai 2006 à 19:16
bonjour je suis un homme de 60 ans ,etant enfant pour moi une femme egal un ange ,un homme le diable, chez moi il etait interdit de parler sexe ,decouverte tres tardive une n est pas un ange et un homme pas le diable et c est tres bien mais pour moi difficile de vivre et de comprendre q une femme puisse aimer le sexe beaucoup de temps perdu merveilleuse femme
Rédigé par : druidenoir | 02 juillet 2010 à 12:30