Download 10_who_can_you_trust.wma
Durant toute cette première journée solitaire, Juliette avait essayé de s’arracher à toutes les vilaines pensées qui l’habitaient.
La chaleur méridionale était enfin présente en cette saison avancée qui avait tardé à se tourner vers le soleil.Elle avait donc décidé de profiter des rayons salutaires pour s’octroyer une petite journée de farniente.Se préparant quelques en cas, elle avait « squatté » la terrasse et sa piscine attenante.La petite maison était ainsi située qu’aucune promiscuité ne lui faisait défaut !Une aubaine pour Juliette qui adorait par dessous tout prendre le soleil dans sa tenue la plus simple, sa nudité.
C’était ainsi allongée au soleil, son esprit plongé dans un roman, et la musique campée sur ses oreilles, qu’elle avait passé une grande partie de la journée
Musique soleil et littérature étaient les meilleurs remèdes à sa morosité du moment.
Elle n’avait même pas essayé d’écrire, d’avancer dans son roman qui lui tenait tant à cœur .Entre deux bains de soleils, elle s’était laissée aller à quelques brasses dans l’eau bleutée de la piscine, qui lui procuraient cette sensation délicieuse d’évasion et de renaissance.
Elle n’avait même pas songé à s’alimenter !
Elle s’était félicitée intérieurement de sa décision d’avoir pris du recul par rapport à cette relation fantasmagorique qui avait pris possession de son esprit.
Elle était parvenue en une journée à se faire une raison sans pour autant écarter complètement les angoisses qui l’habitaient quant à la disparition de Nicolas.Mais sa positivité naturelle avait au fil de la soirée effacé toutes traces de ses intuitions féminines quant à un éventuel accident ou incident de santé.
Lorsque le soleil avait commencé à amorcer sa descente derrière les collines, elle avait retrouvé sa féminité habituelle et décidé de se mettre en beauté, juste pour elle, juste pour écrire une suite à son roman dans le silence de la nuit
Elle avait enfin allumé son fidèle outil de travail, son cher ordinateur portable.Le crépuscule était propice à l’écriture et dans cet environnement beaucoup plus que nulle part ailleurs.La soirée s’annonçant douce, elle avait pris soin de l’installer sur la terrasse, face à ce merveilleux paysage.Le modernisme n’était pas tout a fait absent de cette nature accueillante, Internet était présent, un lien avec le monde.
La musique faisait partie de l’univers de Juliette ! Avant de rejoindre la salle de bain, elle avait introduit un CD dans la platine.Un vieil album de « Morcheeba » qu’elle avait amené dans ses bagages était propice à cette douceur crépusculaire.
Dans un bain par des bougies entouré, elle s’était laissé glisser doucement en volupté.De puis la grande salle elle percevait les douces notes de « You Can You Trust », un de ses morceaux préférés parvenir à ses oreilles.
Tous ses sens en étaient éveillés. Elle avait alors entamé une toilette sensuelle dans les moindres parcelles de sa féminité.
Faisant glisser la mousse parfumée sur ses jambes fuselées,elle était doucement remontée jusqu’à la fente de son sexe en prenant soin de l’eviter.Dessinant une véritable carte géographique sur ton son corps,elle s’était amusé à le comparer au paysage qui l’entourait.Une plaine accueillante par une rivière traversée, des collines environnantes qui offraient hospitalité et une vue vertigineuse sur une foret désertifiée de toute espèce vegetale.Un océan cernait ce paysage féminisé,soudain troublé par une tempête ,celle des mains aquatiques par le désir agitées.
La musique envoûtante qui résonnait avait eu raison de sa capacité de résistance à se prodiguer des caresses.
Son corps était entré en totale complicité avec les notes distillées par le lecteur.
Ses mains de mousses et d’essence imprégnées s’étaient alors promenées de bas en haut, de haut en bas, à l’intérieur de ses cuisses, un long instant, très long instant !
Puis remontant sur la rondeur de ses seins, elle avait senti un désir fou monter en elle, dans une cadence sensuelle, riche en émoi et volupté.Les retenir, les contrarier ces mains audacieuses elle désirait, mais ... la vers son sexe elle se dirigeaient .Par le désir désorienté, son imagination se faisait pressante.
Une mouvance de son corps ouvrait ses visions sur des caresses plus indécentes, qu’elle aurait voulu guider par les mains de cet homme absent qu’elle désirait.
Mais sa raison l’avait emporté, à son bain elle s’était arrachée pour assagir sa chair meurtrie par un désir inassouvi...et elle avait enfilé dans l’urgence une robe de soie légère dans des tons de vert anisé, chaussé une paire de mules en accord parfait et rejoint son ordinateur, par l’inspiration soudain guidée.
L’enveloppe bleue de sa boite mail venait à l’instant de s’éclairer...un message de Nicolas !
Les commentaires récents