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Dans cette pièce spacieuse et luxueuse je me promène désorientée par les
pensées qui m’envahissent.Je n’ai pour seule compagnie qu’un lourd silence et une angoisse qui m’étreint.
Un léger cognement à la porte me fait sursauter, mon cœur s’emballe dans l’instant comme une enfant effarouchée.
« Service room, please »
Je n’ai rien commandé , mais je m’empresse d’ouvrir la porte .Un employé fait son entrée poussant devant lui une desserte chargée de fruits exotiques variés , champagne et une coupe !
Une unique coupe, mon sang ne fait qu’un tour ! Il ne viendra pas !
Cependant la délicatesse du geste me séduit, je remercie le garçon d’étage poliment pour son service exemplaire puis retrouve à nouveau cette solitude que j’espère passagère.
Pour meubler le silence je câble la télé sur une chaîne musicale et commence à déguster quelques fruits délicieux qui s’offrent à moi.
Le champagne est la préférée de mes boissons, le choix du breuvage n’est pas un simple hasard et confirme mes suppositions quant à l’identité de cet amant que j’espère.
Une coupe, puis deux, puis ……un léger enivrement, un bien être m’envahissent et me délivrent de mes angoisses.
Mais l’attente, l’inconnu, le mystère teintent ma présence d’ennui !
Epuisée par les effluves d’alcool et une journée bien accomplie, je m’allonge lascive sur l’un des lits à baldaquin, le regard fixé au ciel de lit.Je m’abandonne !
Dans l’obscurité de la pièce, mes pensées vagabondent, les yeux fermés je l’imagine cet être que que je soupçonne être mon hôte.
La quarantaine, une allure racée, une élégance innée pour cultiver une personnalité.Un classicisme bien ordonné sur un homme grand et élancé !
Un regard gris ou bleu acier en parfait accord avec la naissance de quelques mèches grisonnantes sur ses tempes.Une « gueule »,pas une beauté,une « gueule » qui traduirait toute sa personnalité,cette personnalité que je ne soupçonne qu’au travers de ses mots et de ses non dits.Je lui devine des mains d’artistes,de musicien précisément.Les mains sont le reflet de la personne et génératrices des plus folles pensées.Je le vois ,le désire mais ne le connais pas physiquement, je ne l’ai jamais rencontré.
Cette vision imaginaire provoque en moi des sensations voluptueuses, je mords mes lèvres pour m’interdire toute dérive sensuelle.
Mais la chaleur étouffante de la pièce conjuguée au désir qui m’envahit pousse mes mains à des caresses sur mon corps en sueur.Dans une lente application,je promène mes mains sur mes jambes dans une course charnelle palpitante.Ce sont ses doigt que je devine courir sur moi,supplice divin.Relevant doucement ma jupe, je dévoile mes cuisses et pousse plus loin mes caresses.Je suffoque,la chaleur est étouffante et je décide de mettre en marche les ventilateurs au plafond.L’air déplacé par les pales provoque en moi une nouvelle volupté .Mon sexe brûle et mes mains remontent plus avant sur mon ventre à la recherche de mes seins.Je les caresse doucement,cherche leurs pointes et les torture,je les sens durs et frémissants , la jouissance se fait pressante.Mes hanches ondulent sous mes caresses, mes doigts cherchent la fente enchanteresse de mon désir. Mon plaisir s’intensifie,mon souffle se fait plus court, je gémis ,je cris,ma tête se renverse ,mon corps se cambre à la recherche de jouissance sous la danse de mes doigts dans mon intimité.Je m’interdis tout orgasme tant l’inconnu je désirerais en moi !J’essaie de retrouver mes esprits,de me libérer de ce désir si douloureux.Mes cuisses je resserre doucement ,comme une enfant je me love, mes yeux, mon corps et mon esprit par la fatigue sont engourdis et doucement dans ce grand lit désert je m’assoupis .
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