« Fabien, je vais devoir retourner à mon hôtel, mon mari va me rappeler ! Il faut aussi que je me change pour affronter une nouvelle journée »
Pour finaliser ma phrase, je lembrasse voluptueusement dun de ces baisers qui traduisent un adieu et non un « je reviens ».Fabien ne sy trompe pas et dune manière un peu pressante me retient par le poignet, me regarde sans sourciller ! Je lis dans son regard « ne pars pas » ou « reviens » et cette séparation prend une toute autre signification à mes yeux. Cet homme qui tente de retarder mon départ mémeut et me séduit.
Ses seuls gestes me font réaliser que outre lattirance purement érotique, un minimum de sentiments lhabite pour savourer la relation si brève soit elle que nous venons de partager. Cette humanité déchiffrée dans son attitude donne une note sucrée à cet instant que je traduis par une larme au bord des yeux. Il suffirait
..quil
Mais je marrache à son étreinte, enfile mes vêtements à la hâte, lui donne un dernier baiser ! Mes talons résonnent sur le sol, je virevolte et je magite, la traduction dissimulée dune émotion pas avouée .Jouvre la porte sans me retourner, claque la porte, le rideau vient de tomber sur cette scène de théâtre où je viens de jouer !
Me voilà seule dans la rue, je hèle un taxi sous une pluie battante, encore cette satané mousson. Qui de mes larmes ou de la pluie inondent mon visage, je ne sais pas .Je ne retiens plus mes larmes et je ne sais même pas pourquoi, ni pour qui ! Mais jai cette profonde sensation au fond de moi de me sentir femme à part entière et de ne plus rejeter mes pulsions.
Le chauffeur qui me conduit dans cette ville peu vivante à cette heure matinale, jette des regards dans son rétroviseur sur cette femme apparemment en détresse que je suis, et me sourit. Il fait mime dessuyer mes larmes et son seul geste suffit à me redonner un sourire et illuminer mon visage.
Je regarde sans beaucoup dattention lenvironnement qui soffre à moi à travers les vitres mouillées, et comme à laccoutumer, je songe.
Je songe à cette étreinte malhabile à laquelle je viens de marracher !
Fermant les yeux un instant, je sens encore les mains de mon amant qui me cherchent et me profèrent des caresses, de celles qui vous conduisent en un instant dans un état de volupté.Je sens encore ses lèvres sur les miennes posées, à la recherche du désir de son amante que je suis.Ces douces pensées passagères provoquent en moi de légers frissons, à la limite de limpudique. Une vague de plaisir minonde que je tente de dissimuler en resserrant doucement mes cuisses comme pour emprisonner en moi le souvenir de cet amour consommé. Le regard fixe de mon chauffeur sur moi, minterdit tout débordements sensuels et je met fin à mes fantasmes par un profond soupir dévastateur.Je ne pense plus et je souris bêtement à la vie et à cet homme qui me transporte sans le savoir vers de nouvelles aventures sans lendemain.Mais à ce moment très précis Fabien me manque et je laime pour cet amour quil ma donné dans nos étreintes.
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