La quarantaine, quand elle vous nargue, devient dans bien souvent des cas, une limite indésirable à franchir par bons nombres de femmes qui ne croient plus en leur vertu de séductrice intemporelle. Cette sensualité à fleur de peau que chacune d’entre nous possède en elle, si elle n’est pas exacerbée par quelques troublions du sexe opposé, qui vous transcendent et vous libèrent de tous ces calvaires par une morale inculquée, s’estompe jusqu’à vous quitter et à vous réduire à l’état d’épouse ou de mère sans aucune volupté.
Ma quarantaine fut pour moi révélation et liberté.A la recherche de ma vraie personnalité, occultée par ma dévotion aux services des autres, j’ai découvert en moi cette femme qui sommeillait depuis bons nombres d’années sans pouvoir l’extérioriser. Cette femme porte aujourd’hui un nom, à mes yeux, sensualité et érotisme.
Je suis donc partie en quête d’érotisme sans en connaître les limites, ni même les aboutissants !
N’allez pas imaginer une seconde que, j’ai pu du jour au lendemain revêtir un vrai costume de salope pour le male attirer ! Trop de respect pour la femme pour la caricaturer ou la banaliser !
C’est dans le glamour que je me suis installée avec beaucoup de simplicité ! La femme n’est elle pas plus belle dans un tailleur, talons aiguilles et bas couture ? En quelque sorte une barrière à des rencontres trop faciles pour des dragueurs malhabiles ! Je suis de celles qui se sentent fières, un sentiment d’orgueil déplacé peut être, de séduire sans jamais être importunée. Juste un regard, un œil fripon, juste une odeur, une fragrance pour détourner impunément tel ou tel inconnu, croisé je ne sais où. La séduction au féminin, j’ai voulu en faire un art de vie, une culture que je cultive et vénère.
Afin d’accéder a ma nouvelle vision d’une vie de femme, auparavant négligée, j’ai tout d’abord renouveler ma garde robe entièrement.
Mon attirance très prononcée pour toute sorte de lingerie, a simplement ,donne un rouge incandescent à ma carte de crédit. Quelques tenues des plus saillantes pour mieux mettre en évidence ces quelques rondeurs que je croyais gênantes, ont eu tôt fait de rejoindre mon intimité.Quel plaisir en vérité de regarder le reflet naissant de cette nouvelle femme qui se sent belle et désirable, le corps serré dans une guêpière, les jambes galbées dans des bas de soie noir retenues par des jarretières ! Une débauche de sensualité, comme un appel criant au désir et au plaisir ! De ces moments intimes je ne retiens que la cruelle absence de caresses masculines .Dans ces instants, j’aurais tant souhaite la venue d’un inconnu qui m’aurait surprise ainsi, face a moi-même, en proie à une détresse érotique .Comme une offrande je me serais donnée à ses envies les plus audacieuses, pour des plaisirs interdits....Mais je m’égare, mon imaginaire se joue encore de moi .
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